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Une église va retrouver ses magnifiques vitraux près de Veules-les-Roses

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Tout a commencé par un diagnostic de l’état de l’église de Blossevilleprès de Veules-les-Roses (Seine-Maritime), et un plan de financement réalisé en 2019 par le maire Pascal Vanier et son équipe lors de son mandat précédent. « Nous avions prévu de réaliser les travaux à hauteur de 500 000€ par mandat mais rien ne s’est passé comme prévu », raconte-t-il.

Des péripéties

Le chantier démarre, et c’est l’arrivée du Covid ! Le chantier est suspendu pendant un an. Deuxième coup de théâtre : une des entreprises retenues par l’appel d’offres fait faillite. « Ajoutez à cela, le manque de personnel dans les entreprises du bâtiment », poursuit le maire.

Après quelques mois, le chantier redémarre normalement mais nouveau coup dur : une partie de la voûte du chœur s’écroule. Un nouveau chiffrage des travaux doit être fait. Le surcoût est de plus de 200 000 euros.

« En partenariat avec la Dracla direction régionale des affaires culturelles, nous avons décidé d’alléger le programme de la première tranche : la restauration du clocher ne se fera pas car nous avons constaté qu’il était en assez bon état », précise Pascal Vanier.

Repos des vitraux

Après toutes ces péripéties, les travaux ont repris leur cours normal : la partie charpente et la maçonnerie extérieure ont pu être restaurées en 2023-2024. « Quant aux vitraux, eux aussi restaurés, ils vont être reposés à partir du 9 décembre 2024se félicite le maire de Blosseville. Ces vitraux du 16e siècle sont d’une facture exceptionnelle et vont bénéficier d’une protection vitrée à l’intérieur de l’église et d’un grillage à l’extérieur. Cette opération sera terminée avant la fin de l’année. Quant aux travaux de maçonnerie, ils devraient être achevés au printemps 2025 ».

« Il était grand temps que les travaux se terminent car nous sommes arrivés dans les limites des arrêtés de subvention », confie Pascal Vanier, soulagé.

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Une collecte en ligne

Durant cette phase de travaux mouvementés, la commune de Blosseville a pu compter sur la Drac, le Département et l’État sans oublier la communauté de communes Côte d’Albâtre.

L’association Blosseville Histoire vivante a été choisi par la municipalité pour animer une souscription auprès du public lancée via la Fondation du patrimoine.

« L’association a été très active en organisant des visites guidées et en éditant un livre sur l’église tandis que le comité des fêtes a proposé de nombreuses animations qui ont permis de recueillir des dons », précise Laurent Liotprésident de Blosseville Histoire vivante.

De nombreux donateurs de Blosseville ou d’ailleurs ont participé à cette collecte. À noter que l’objectif fixé est 50 000 euros et que la collecte se poursuit. Les dons sont déductibles des impôts à hauteur de 75 %.

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ALUMNI – Arnaud Thevenet : Directeur de Création chez Infostrates

Quelle a été votre formation ?
J’ai été diplômé d’un Mastère Direction Artistique en Design Graphique à Condé de Marseille en 2005. Pendant mon Bachelor, j’ai effectué un stage de deux mois chez Infostratespuis j’ai poursuivi en alternance lors de mon Mastère. Après l’obtention de mon diplôme, Infostrates m’a proposé un poste de graphiste.

Quelles sont les missions de l’agence ?
Infostrates est une agence numérique fondée en 1998. Elle accompagne ses clients internationaux à la fois sur les plans tactiques et techniques, allant du conseil stratégique et créatif à la production. Les collaborateurs d’Infostrates mettent toute leur énergie pour créer dans tous les domaines du numérique : stratégies de marques, création de contenus originaux, développement de plateformes. L’agence adopte une approche globalefondée sur des solutions entièrement personnalisées, utilisables et utilisées.

Vous êtes entré en 2004 chez Infostrates en tant que Graphiste et vous avez exercé ce métier pendant 6 ans. Pourriez-vous nous parler de vos débuts dans cette entreprise ?
J’ai toujours eu une appétence pour le numérique, ressentant que c’était un secteur d’avenir, en pleine évolution. J’ai beaucoup informé sur le terrain. Mon expérience en tant que stagiaire puis alternant chez Infostrates m’a donné envie de continuer dans ce domaine. Je trouve les sujets très intéressants et innovants. J’aime aussi la création d’identité, le travail autour de la marque et du branding.

Quand je suis arrivé dans l’entreprise, nous étions une douzaine de collaborateurs. J’ai apprécié le fait que l’agence soit à taille humainepresque familiale, avec une proximité avec la direction. J’ai pu évolution dans un climat de confianceet on m’a rapidement confié des responsabilités.

En 2017, vous avez évolué au poste de Directeur de Création. Pourriez-vous nous parler de vos missions actuelles ?
Aujourd’hui, je gère une équipe de cinq créatifs. Nous travaillons sur une grande variété de clients et de secteurs, ce qui est très enrichissant. Cette diversité nous expose à des codes différents selon les secteurs, ce qui est une véritable richesse. Mes missions sont axées sur l’innovation produit, la transformation digitale, les projets de branding et de marque.

Nous travaillons également sur des Preuve de concept (POC), c’est-à-dire que nous expérimentons pour tester une ou plusieurs solutions et prouver leur pertinence. Cela apparaît à la recherche et au développement (R&D). Nous adoptons une approche agile avec nos clients, souvent en cocréation. Nous organisons des ateliers créatifs et aspirationnels avec eux, ce qui nous permet de mieux comprendre leur personnalité et leurs attentes. C’est un esprit collaboratif.

J’aime accompagner mon équipe, en partageant mes connaissances et en enseignant ce que je peux. Cet aspect de mon rôle de Directeur de Création me plaît particulièrement.

Qu’est-ce qui vous a séduit chez Infostrates pour choisir d’y travailler depuis près de 20 ans et qu’est-ce qui vous plait dans le fait de travailler en agence ?
L’agence a grandi et évoluée, comptant désormais 60 salariés. Ce qui m’a séduit chez Infostrates, c’est la liberté et l’autonomie qui m’ont été offertes et que je transmets maintenant à mon équipe. L’important est d’avoir l’esprit d’initiative, d’oser créer et d’aller de l’avant. Bien sûr, le client nous impose un cadre, mais cela ne nous empêche pas de proposer de nombreuses idées créatives.

J’apprécie également l’aspect relationnel avec mon équipe. J’aime échanger avec eux, les guider, et je suis fasciné par la stratégie. La notion de cocréation me plaît beaucoup. Nous faisons maintenant partie du Groupe Norsysun acteur majeur de la transformation numérique, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à notre travail.

Quelles compétences acquises à Condé vous semblent les plus utiles dans votre profession ?
Ce que j’ai particulièrement apprécié à Condé, c’est que nos professeurs étaient des professionnels en activité. Nous avions également des sujets donnés par des intervenants qui animaient des ateliers d’une semaine. Ces ateliers nous offriraient une véritable immersion dans le monde du travailcar nous travaillonslions individuellement ou en groupe sur des cas concretsce qui nous aidait à nous projeter dans notre future carrière.

Ce travail en groupe nous a permis de développer des compétences essentielles pour le travail en équipecruciales en agence. Nous apprenions à identifier et à exploiter les forces de chacun. J’y ai aussi appris à écouter, à communiquer et à transmettre mes idées efficacement. Les professeurs nous expliquaient la vie en agence, ce qui était très inspirant et motivant.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants de Condé qui aspirent à travailler en agence ?
Il est essentiel de faire preuve de rigueur dans son travail. Une écoute active est nécessaire pour bien comprendre les besoins des clients sans perdre sa créativité, car c’est un métier de passion. La discipline, la passion et une bonne communication me semblent indispensables.

Il est important de donner du sens à son travailnotamment en intégrant des pratiques comme l’éco-conception. C’est un domaine en constante évolution, comme le démontre l’essor de l’IA. Il faut être capable de s’adapter et d’avoir l’envie de le faire. Rester à l’écoute des tendances et être curieux. Ne pas se reposer sur ses acquis.

Il est important de cultiver une solide culture générale et d’observer ce qui se fait autour de soi, car tout peut être source d’inspiration. Faire de la veille constante c’est essentiel !

Un grand MERCI Arnaud pour ce témoignage inspirant !

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Entrée payante dans les églises : bonne ou mauvaise idée pour venir en aide à un patrimoine en danger ?

Faudra-t-il bientôt payer pour visiter une église en France ? La proposition de la ministre de la Culture Rachida Dati d’installer une billetterie sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour financer « un plan national de sauvegarde du patrimoine religieux » fait polémique.

L’état du patrimoine religieux en France s’avère de plus en plus préoccupant. S’y intéresse de près fait d’ailleurs l’unanimité. Selon l’Observatoire de ces trésors d’architecture, sur les 50 000 édifices religieux recensés dans l’Hexagone, 5 000 menaceraient de s’effondrer alors que 500 sont déjà fermés au public. Et, en sauver ne serait-ce que 1604, évalué la Fondation du patrimoine, coûterait 763 millions d’euros. Pour autant, rendre l’accès payant à certains de ces monuments, comme éventuellement Notre-Dame de Paris, inaugurée le 7 décembre prochain, fait sourire bien des dents. Même si la manne pourrait rapporter dans les 75 millions d’euros.

L’opposition du diocèse

De quoi faire souffler les communes en charge d’églises souvent rurales, abandonnées ou nécessitant des réfections à des tarifs exorbitants ? Les municipalités voyant leur dotation d’État se restreindre comme peau de chagrin, elles ne peuvent seules assumer ces chantiers sur leurs propres deniers. Certaines déploient un système D à l’instar de Prats-de-Mollo où les cloches d’une chapelle pourraient être carrément retirées pour alléger la structure. D’autres compétents sur les dons recueillis par la Fondation du patrimoine, celle de sauvegarde de l’Art français, les cagnottes participatives et le mécénat. Dans l’Aude, Eric Menassi, édile de Trèbes et président départemental de l’Association des maires de France n’en a pas encore discuté avec des collègues. Dans ses 433 communes, « presque 100 % des églises ont besoin d’être retapées. Si elles sont classées au patrimoine, le pourcentage d’aides de l’État sera plus élevé », assure-t-il, pensant que le projet de Rachida Dati est « peut-être une piste à explorer ».

Son homologue des Pyrénées-Orientales et maire de Sainte-Marie la Mer, Edmond Jorda, n’a pas été joignable pour réagir à l’idée, récemment lancée par la ministre de la Culture Rachida Dati. Elle se heurte cependant à une loi. Celle de 1905 dite de « séparation des Églises et de l’État ». Elle attribue la propriété des bâtisses religieuses aux communes, « qui doivent les mettre à disposition des fidèles pour le culte et assurer leurs entretien et rénovation ». Un peu plus loin, le texte écarte toute interprétation. « La visite des édifices et l’exposition des objets mobiliers classés seront publiques, elles ne pourront donner lieu à aucune taxe ni redevance. »

Certes, en Europe, la Sagrada Familia de Barcelone comme la Basilique Saint Marc de Venise ne se visite pas gracieusement… La France serait-elle prête à franchir le pas ? Le diocèse de Paris s’y oppose, rappelant le principe de « gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales », notamment justifié par la mission ecclésiastique « d’accueillir tout homme et toute femme. »

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