De la fin du XIIIe siècle à la Révolution française, une poignée de religieuses a vécu à l’ombre de l’église de Vieux-Thann. Tout commence vers 1290 : une dame noble, originaire de Gundolsheim, restée anonyme, achète une maison proche de l’église du pèlerinage de Vieux-Thann. Elle s’y installe, avec Himmeltrude et Catherine, formant ainsi un béguinage, c’est-à-dire une communauté religieuse qui vit sans se retirer du monde.
Comme toute communauté féminine doit dépendre d’un monastère masculin, elles sont adaptées des dominicains de Bâle. Mais, à l’installation des franciscains à Thann en 1297, elles tentent de se rattacher à eux, par commodité, mais sans succès. Déboutées par le tribunal et estimant la décision injuste, elles font appel au papier, sans que l’on connaisse le résultat de cette démarche.
Les béguines ne prononcent pas de vœux de chasteté et d’obéissance définitives comme dans une communauté traditionnelle, mais s’y engagent moralement et à titre personnel. Prières et travail…