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« Les entreprises vont avoir besoin de jeunes professionnels formés en design immersif dans les années qui arrivent »

Pourquoi êtes-vous spécialisé dans ce domaine ?

Je suis arrivé là par l’architecture. Revenons quelques années en arrière, je voulais faire mes études à Olivier de Serres mais je rate une première fois leur concours. Je tombe alors dans l’architecture en intégrant l’école de Rennes où je ferai finalement tout mon parcours et je passe mon diplôme d’architecte DPLG en 1996. C’est le début de la 3D, je trouve alors que c’est un outil formidable pour permettre à l’architecte de visualiser les projets qui sont dans sa tête mais aussi un incroyable outil de communication. Il ne faut jamais oublier qu’on construit pour l’autre et, la 3D, c’est aussi donner à comprendre aux personnes ce qu’on va faire. Je me suis dit au début des années 2000 que ce serait génial si on pouvait voir sur site le bâtiment comme s’il était là (il faut se remettre en tête qu’à l’époque le GPS n’est pas encore actif par exemple ). Mon objectif était vraiment d’aider chacun à partager et visualiser la réalité de ses projets. On a alors creusé ce sillon pour donner une expérience immédiate aux citoyens.

Cela fait de nombreuses années maintenant que vous êtes établie sur ce marché. Votre entreprise fait même figure de précurseuse. Quel est votre constat sur le terrain auprès des entreprises ?

Je pense que le design immersif XR est une tendance lourde actuelle et à venir. Je vous donne un cas d’usage concret. On travaille beaucoup avec des entreprises industrielles sur des projets de réalité virtuelle autour de la formation. Cela a un triple intérêt pour elles : la sécurité car les apprenants se forment en sécurité dans la réalité virtuelle avec un casque sur la tête, la rentabilité car l’entreprise n’a pas besoin d’arrêter les lignes de production pour faire la formation et enfin, la traçabilité de l’apprenant sur sa formation. Beaucoup d’avantages donc et pourtant, sur le terrain, le constat est sans appel : si les entreprises sont de plus en plus demandeuses de design immersif XR, les interlocuteurs que nous y rencontrons, en revanche, ont rarement pratiqué ces dispositifs et en ont une connaissance plutôt théorique… généralement, nous sommes en contact avec la personne qui s’occupe du marketing et des médias ou des RH, et dans les deux cas, c’est souvent compliqué car il y a de l’interrogation, de la défiance voire même du stress, et donc des difficultés dans la prise de décision et l’accompagnement du projet.