Mairie. Lors du conseil municipal qui s’est tenu jeudi 4 janvier, la restauration de la statue de la Vierge à l’enfant a été évoquée. L’œuvre en pierre calcaire, classée aux monuments historiques, date …
Quand on aime, on ne compte pas. Ce dicton colle plutôt bien avec l’élan de solidarité qui a lieu à Tourrettes-sur-Loup.
En effet, de nombreux habitants ont mis la main à la poche pour aider à financer la rénovation de l’église Saint-Grégoire. Les travaux devraient durer deux ans et rendre ses lettres de noblesse à cet édifice qui date du XIIe siècle (lire Nice-Matin du 23 novembre).
« Plus de 20% de la population s’est mobilisée »
Voilà plusieurs années que la campagne de don est ouverte.
Pour le moment, 60.000 euros ont été réalisés par des privés. Une somme importante pour ce village de quelques 4.000 âmes.
Au total, les travaux s’élèvent à plus d’un million d’euros, la Ville a obtenu des subventions de la Région, de l’Etat, du Département et de la fondation du Patrimoine.
A la suite d’un appel à témoignage lancé par Nice-Matin pour en savoir un peu plus sur ces généreux Tourrettans, le délégué de la fondation du Patrimoine pour les Alpes-Maritimes a tenu à faire le point.
En plus des quatre associations d’habitants et des trois entreprises de la commune, Jean-Louis Marques estime qu’il y a eu 800 (1) personnes qui ont – directement ou indirectement – financé le chantier. « C’est un résultat remarquable, plus de 20% de la population s’est mobilisée ! », assure l’homme. Il ajoute : « A signaler aussi plusieurs dons importants de résidents américains, germaniques, belges… »
Une riveraine qui porte un nom bien connu dans le village – Bagaria (en référence à l’ancien maire) – explique pourquoi elle a donné de l’argent : « En tant qu’habitante et paroissienne de Tourrettes, il me paraît tout à fait naturel d’y contribuer. L’église tient un rôle très important au sein du village et il n’y a qu’à voir le rassemblement des Tourrettans lors des obsèques de l’un des leurs pour s’en convaincre »a confié Claudine Bagaria auprès de Nice-Matin.
De son côté, Françoise a laissé un commentaire sur le site de la fondation du patrimoine en 2020 : « Embellir le cœur de notre village avec la restauration de notre église Saint-Grégoire est un plaisir. »
1. Jean-Louis Marques explique son calcul : « Un don est un foyer, il faut donc multiplier les 252 donateurs par 2,5 pour avoir le nombre de donateurs soit: 612 personnes. Une association c’est en moyenne 20/30 adhérents actifs, voire plus. Il y en a 4 qui ont contribué, on peut estimer 200 personnes derrière leurs dons.
Les échafaudages font leur retour. Quatre ans après un premier chantier, des travaux sont entrepris pour sécuriser l’église abbatiale du XIIe siècle à Thiron-Gardais.
Enfin. Le mot était sur toutes les lèvres, samedi matin, lors du lancement du chantier de l’église abbatiale de Thiron-Gardais. Les travaux, qui comprennent la restauration de la façade nord, avec les parties basses de la charpente nord et sud de la nef et les trottoirs extérieurs, et la restauration de la galerie du cloître, soit la charpente et la couverture des tuiles plaques, les sols et les abords des vestiges du cloître, vont débuter le 15 janvier. La fin des travaux est estimée au printemps 2025.
prime « Le bonheur est dans le Perche ! » : à Thiron-Gardais, Stéphane Bern devant sa région d’adoption
Un bâtiment qui souffre
« Avant, l’église abbatiale était entourée de plusieurs bâtiments qui ont été détruits. Sans ces supports, la charpente s’est désorganisée, se dilate et craque, Tout se désagrège. L’urgence est de sécuriser le bâtiment au niveau des murs et de la charpente », détaille Éric Gérard, président de la Communauté de communes Terres de Perche, qui, via une délégation de maîtrise d’ouvrage, a repris le chantier de l’ abbaye en main.
Au cours d’une réunion qui se tenait samedi matin, l’élu poursuit : « Quand la toiture sera refaite, il n’y aura plus de problèmes d’humidité et l’intérieur ne devrait plus être dégradé ». Stéphane Bern est venu en voisin et spécialiste du patrimoine.
« Le bâtiment n’a pas de fondations et souffre des infiltrations. Des pierres tombent du clocher ».
Stéphane Bern (vide)
Eric Gérard reprend : « Le bâtiment reste à la charge de la commune. Mais reprendre le chantier permet à la communauté de communes d’avancer l’argent. Nous avions évoqué cette possibilité il y a plusieurs années avec la commune ».
Stéphane Bern pour l’éternité à Thiron-Gardais ?
Des travaux rapportés
Après une première phase de travaux menés de 2015 à 2018, la commune de Thiron-Gardais devait engager un nouveau chantier en 2019 sur l’église dont la nef est la plus longue d’Eure-et-Loir après la cathédrale de Chartres. Des études avaient été faites. Mais face au budget colossal du chantier, plus de 1,4 millions d’euros, la commune de plus de 900 habitants, qui a par ailleurs traversé des difficultés financières ayant conduit à la saisine de la Chambre régionale des comptes l’an dernier, ne pouvait porter seule ces travaux. Le maire Victor Provôt a donc fini par accepter la proposition de la Cdc Terres de Perche.
« Cela a pris du temps, du temps qui finit par nous coûter de l’argent public. Les entreprises ont maintenu leur offre, mais nous accusons une hausse par rapport au premier budget établi. Avec la même somme, on aurait pu faire plus ».
Éric Gérard (président de la Communauté de communes Terres de Perche)
Les travaux sont financés aux « deux niveaux par l’État. C’est naturel. Ce patrimoine dépasse le territoire de Thiron-Gardais et concerne toute la nation, affirme le préfet d’Eure-et-Loir, Hervé Jonathan. La lutte pour la préservation du patrimoine est importante. Le patrimoine occupe une place centrale de notre identité, c’est un vecteur de vie ensemble et de cohésion ».
Quant au Département, il subventionne les travaux à hauteur de 125.000 € auxquels s’ajoute 140.000 € du fonds départemental de dotations du patrimoine, constitué de fonds privés.
L’église abbatiale reste ouverte pendant les travaux. Un concert des Petits Chanteurs à la Croix de Bois organisé par l’association pour la restauration de l’abbaye aura ainsi lieu au printemps prochain.
Aujourd’hui, aucun secteur culturel ou presque n’est épargné par cette double transition. La restauration du patrimoine n’échappe évidemment pas à la règle. « Les outils informatiques permettent aujourd’hui de croiser à peu près toutes les données entre elles, sans restriction ni de forme, ni de nature, qu’elles soient, graphiques, écrites, présentes, passées, tout se corrèle avec tout, dans un jeu de jongleries techniques pratiquées jusqu’à la virtuosité », un résumé de l’architecte Christophe Amsler dans son introduction. Un propos qu’illustre de façon magistrale le chantier de Notre-Dame, avec son apport considérable en matière de gestion de données scientifiques.
Quant à la transition écologique, dans un contexte où l’augmentation des températures et la diminution des ressources biologiques « surplombant de toute leur masse les discussions et les angoisses, il y a longtemps que la notion de patrimoine a ouvert ses marges à la géographie, à la nature et au paysage », a-t-il rappelé. Preuve en fut donnée par la table ronde « Changer notre regard sur la restauration : renaturer la culture, reculturer la nature ». Retour sur ces deux temps forts qui ont montré « la contemporanéité extrême du patrimoine, tout à la fois savoir archaïque et prospectiF « .
Mobiliser les données de la recherche : l’exemple de Notre-Dame
Au lendemain de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la mobilisation de la communauté scientifique a été d’une ampleur inédite. Comme en témoigne la liste des différents groupes de travail du chantier scientifique, présentée par Pascal Liévaux, chef du département de la recherche, de la valorisation et du patrimoine culturel immatériel à la direction générale des patrimoines et de l’architecture du ministère de la Culture , l’un des artisans de ces Entretiens : « structure, bois et charpente, pierre, métal, verre, émotions, mobilisations patrimoniales, acoustique, décor monumental, données numériques ». Réunissant à l’initiative du ministère de la Culture et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) « 175 chercheurs et une cinqquantaine de laboratoires », ce chantier scientifique a permis, précise Pascal Liévaux, de « consolider l’écosystème de la recherche, ce dont témoigne l’ouvrage Notre-Dame de Paris, la science à l’œuvre (éditions Le Cherche Midi) ».
« Nous avons tout de suite pressenti que ce chantier était nécessairetémoigne Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques, associé sous la conduite de Philippe Villeneuve aux côtés de son collègue Pascal Prunet, au chantier de restauration de Notre-Dame. Parler de vestiges plutôt que de gravats, comme nous l’avons fait spontanément, est à cet égard éloquent ». À partir de relevés partiels dont certains très récents, le premier enjeu était de « récolter des données le plus rapidement possible ». Mission plus qu’accomplir : « Grâce au travail précieux du CNRS, nous avons pu enrichir les données de façon à interpréter les documents », se félicite Rémi Fromont qui cite notamment les exemples du brunissement des couvertures en plomb et de la déformation des voûtes.
« La dynamique du chantier scientifique s’est trouvée cristallisée à travers la restauration de Notre-Dameenchérit Aline Magnien, conservatrice du patrimoine, parfaitement placé, en sa qualité d’ex-directrice du Laboratoire de recherche des Monuments Historiques, pour en juger « La dynamique qui s’est mise en place va servir, dans ses différents aspects, pour des chantiers futurs », assure-t-elle : vestiges matériels (« il faut en conserver les plus possibles de façon à en garder la mémoire »), traces anthropologiques…
Un enthousiasme qui prend un tour concret quand les chercheurs prennent la parole. « Quand on parle de science, on a tendance à mélanger les aspects de technologie pure et la recherche proprement dite. Ce qui est formidable avec Notre-Dame, c’est le croisement sur l’ensemble des aspects, souligne Philippe Dillmann, directeur de recherche à l’Institut de recherche sur les archéo-matériaux. Un exemple ? « Après avoir fait le deuil de la charpente, nous avons eu la surprise de découvrir qu’une série d’agrafes ceinturaient le mur. Celles-ci ont été utilisées dès la phase de construction médiévale. Avec, à la clé, toute une série de questions plus passionnantes les unes que les autres : le rôle du métal dans la statique du monument, la provenance des matériaux, la façon dont ils ont été fabriqués.… ».
« Nous sommes entrés dans le chantier en supposant d’être utiles. Le premier enjeu, comme l’a rappelé Rémi Fromont, a été de disposer de données numériques pouvant véhiculer des connaissances.témoigne Livio de Luca, directeur de recherche au CNRS qui a notamment travaillé sur l’enrichissement sémantique des données. Nous sommes partis d’un point, la restauration proprement dite, pour étendre nos recherches à tous les secteurs. Tous ces travaux ont abouti à une véritable « cathédrale des connaissances » » qui est au cœur du chantier ». Une cathédrale de connaissances à laquelle spécialistes du patrimoine et profanes trépignent déjà d’avoir accès, ce qui sera choisi fait à l’horizon 2026-2027, date prévue pour la mise à disposition des données en Open source.
Depuis quelques jours, Notre-Dame a retrouvé sa flèche surmontée d’une croix. La réouverture de la cathédrale est prévue dans un an. Qui l’aurait cru au lendemain de l’incendie du 15 avril 2019 ? Derrière le respect de ces délais, auquel le général Georgelin, président de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de Notre-Dame, récemment disparu, tenu plus que tout, il faut voir le signe de ce « système monumental d’information ».
Changer notre regard sur la restauration : renaturer la culture, reculturer la nature
« Les expressions « renaturer la culture », « reculturer la nature » témoignent de l’interaction complexe entre le patrimoine culturel et la nature », souligne Vania Virgili, directrice de la recherche technologique à l’Institut pour les sciences du patrimoine en Italie qui, dans le cadre de la coopération franco-italienne sur le patrimoine culturel mise en place depuis plus d’un an, travaille main dans la main avec son homologue Pascal Liévaux sur les sujets de la double transition numérique et écologique. Une interaction particulièrement réussie dans le cas de Pompéi : « Des vignobles ont été plantés pour protéger les vestiges. Au bout du compte, c’est tout le paysage culturel antique qui a été reconstitué. Autrement dit, on utilise la nature pour préserver de manière contrôlée le patrimoine de Pompéi. » rapporte Vania Virgili.
Pour autant, Pompéi fait figure d’exception. On revient de loin, semble dire Roch Payet, consultant en conservation préventive. « Il y a 45 ans, on était encore dans le déni des questions sanitaires et environnementales. On a littéralement baigné dans les produits chimiques. Il a fallu attendre 2004 pour que le lindane, insecticide cancérogène, soit interdit dans le traitement des bois », rappelle le consultant, spécialisé en gestion des infestations, qui a développé des automates de traçabilité pour les traitements anoxiques, en particulier lors du traitement des collections du musée de Grenoble en 2000 et 2001. Aujourd’hui, « un cordon sanitaire » est mis en place autour des collections et les professionnels se sont tournés vers une approche plus globale qu’on pourrait qualifier d’écologie de la préservation du patrimoine. « Un large panel pluridisciplinaire est associé à chaque projet, c’est une très bonne chose. La préservation du patrimoine est quelque chose de trop sérieux pour la laisser aux seules mains des spécialistes », observe non sans humour Roch Payet.
Pour la biodiversité, la situation appelle également un sursaut. « On parle d’un effondrement de la biodiversité, à un rythme accéléré. Qu’on en juge : 35% des milieux humides ont disparu depuis 1970 et, sur 150 000 espèces recensées par l’Union internationale de la nature, 42 000 sont menacées », alerte l’architecte et urbaniste Marie-Jeanne Jouveau qui, à la tête de l’agence Capla, donne l’exemple : l’agence s’attache en effet à mettre en valeur l’existant et à avoir la plus faible empreinte. environnementale possible. Se référant à la Stratégie nationale pour la biodiversité présentée en novembre 2023 dans sa version finale, elle met en exergue le rôle de tout à chacun (« personne d’autre que nous ne pourrons mettre en place les actions sur la biodiversité ») ainsi que l’enjeu prioritaire que constitue la lutte contre l’artificialisation (« la place du végétal permet l’adaptation de la ville aux enjeux climatiques »).
« Ce sont les chercheurs anglais qui nous ont permis de sortir de l’ornière entre géomorphologies et archéologues. », explique Bruno Phalip, professeur émérite à l’université Clermont Auvergne, se référant notamment, aux travaux d’Heather Viles, professeur en bio-géomorphologie et en conservation du patrimoine à l’université d’Oxford. « L’un des points essentiels consiste à considérer que la bio-protection et la bio-remédiation sont une voie possible pour aider à la préservation des sites, d’où le développement d’une pensée sauvage, non assujettie à la pensée rationnelle, qui ne serait pas jugée inférieure et promet le contact intime entre l’homme et le milieu ». Celui qui parle aussi d’une « forme de quiétude-redécouverte » a lui-même pu plaider pour un « réensauvagement des monuments historiques ». « Il faut admettre l’usure normale sur un temps long. Nous nous devons de travailler dans le sens d’une modestie des interventions, même s’il est encore aujourd’hui difficile de ne plus utiliser des biocides ».
« Il n’y a pas de réversibilité possible s’agissant du patrimoine. Tous les choix ont un impactassure Marie-Jeanne Jouveau : une énergie bois aura un impact sur la forêt quand une pompe à chaleur sera consommatrice d’électricité. Il ne s’agit pas d’un sport de combat mais d’un sport d’équipe ». « Le patrimoine est entretenu pour être transmis au public. Cela pose la question centrale de son appropriation : la jeune génération, préoccupée par la question environnementale, le défendra d’autant plus si cette préoccupation est relayée. La société civile a également un rôle décisif à jouer », soutient son côté Roch Payet. Communauté du patrimoine d’un côté, société civile de l’autre, ces deux « équipes » ne sera pas de trop pour continuer à faire rayonner un patrimoine « qui nous a inscrit dans le temps long de l’aventure humaine », comme l’a rappelé Rima Abdul-Malak.
l’essentiel
Après plusieurs mois de travaux, les religieuses de l’abbaye de Boulaur ont inauguré leur lieu d’accueil ce samedi 16 décembre en présence de nombreux Gersois. Ce bâtiment veut également servir de magasin et d’espace de rencontres.
Le paysage a bien changé en un an et demi devant l’abbaye de Boulaur. Les moteurs de travaux ont disparu et laissent désormais la place à un grand bâtiment en terre crue. Si quelques aménagements sont encore à terminer, le lieu d’accueil, que les religieuses appellent également l’écotone, a été officiellement inauguré ce samedi 16 décembre, en présence d’élus locaux, du préfet du Gers, Laurent Carrié, et de nombreux habitants du territoire.
Les travaux ont été réalisés en grande majorité avec des entreprises locales. DDM – Sébastien Lapeyrère
Sur l’emplacement de l’ancienne grange, dans laquelle les religieuses rangeaient leur matériel, ont donc été construits, au cours des derniers mois, un grand bâtiment rallongé d’un préau à la charpente apparente, un puits, une fontaine et une seconde auvent, plus petit, sous lequel est représenté, au sol, une croix occitane. À l’intérieur de l’édifice, l’odeur du bois flotte encore dans les airs.
« Nous avons travaillé avec des partenaires locaux, précise sœur Elisabeth. Les briques en terre cuite ont été fabriquées lors du premier chantier participatif et l’arcade et le puits ont été construits par le CAUE ». Une portée écologique a également été donnée au projet : le bâtiment a été construit en paille, avec un enduit terre.
Un lieu de vente, d’accueil et d’échanges
Inscrire dans le projet global de restructuration de l’abbaye Sainte-Marie, dont la première phase a permis la construction d’un bâtiment d’élevage et du laboratoire de fabrication des produits, cette nouvelle étape – d’un montant global de 1, 5 millions d’euros – voulait permettre de « faire le lien » entre la communauté et le monde extérieur, a rappelé Mère Emmanuelle, lors de l’inauguration.
Les religieuses y vendront les produits qu’elles fabriquent à la ferme. DDM – Sébastien Lapeyrère
Ainsi, ce lieu d’accueil à plusieurs vocations : il permettra d’abord aux religieuses de disposer d’un lieu de vente pour leurs produits de la ferme en agriculture biologique. Les visiteurs pourront donc y retrouver leurs farines, fromages et la nouveauté, leurs bières. Mais il s’agit surtout d’un espace où pourra « se rencontrer et échanger la communauté et les visiteurs extérieurs, assure sœur Elisabeth. Nous organisons deux visites par jour de l’abbaye Sainte-Marie et le public pourra donc se regrouper ici » . Enfin, cette reconstruction permet également d’offrir une porte d’entrée plus accessible à l’abbaye Sainte-Marie avec une vue dégagée sur l’église.
Un projet qui « coche donc plusieurs cas », selon le préfet du Gers, qui a rappelé que la construction de cet espace d’accueil a été déterminée par le Plan de Relance de l’Etat. Sa dimension agricole, la transmission et la mise en valeur du patrimoine… « Cette opération permet de rendre encore plus attractif le site et le village », estime Laurent Carrié.
L’inauguration a lieu ce 16 décembre, en présence du préfet, Laurent Carrié, d’élus locaux et de nombreux Gersois. DDM – Sébastien Lapeyrère
D’autant plus que les religieuses réfléchissent d’ores et déjà à un nouveau projet : celui de l’hôtellerie ecclésiastique. La communauté accueille déjà régulièrement des familles, des jeunes ou encore des étudiants. « Nous hébergeons des personnes qui viennent pour se ressourcer et nous sommes 27 sœurs, explique sœur Elisabeth. Nous voulons donc revoir les espaces. C’est un bâtiment qui vit ».
Samedi 25 novembre 2023, dans la matinée, à la salle Saint-Pierre de Ploudiry, s’est tenue l’assemblée générale de Mein ha diri. Les membres de l’association présidée par Marie-Françoise Cloître sont des revenus sur le bilan de l’année 2023, avec notamment la réalisation de la margelle du puits du kanndi de Mescoat. Au niveau de la promotion du patrimoine, les visites de la chapelle Saint-Antoine, du kanndi de Mescoat et de la maison de paysan-marchand de Gorre Coat ont attiré un large public.
Des panneaux d’interprétation à installer
Les projets 2024 ont ensuite été évoqués, dont la mise en place d’une grille de protection sur le puits de Mescoat et des panneaux d’interprétation sur différents sites de la commune. À l’émission de l’assemblée, un chèque de 1 000 € a été remis au délégué de la Fondation du patrimoine, Jean-Paul Jegou, afin d’aider à la restauration de l’église Saint-Pierre. Les membres sortants du conseil d’administration ont été réélus. Le bureau sera désigné lors d’un prochain conseil d’administration.
Det cette déclaration, les congrèsistes réunis à l’occasion de ce conclave, dont la cérémonie de clôture s’est déroulée en présence notamment du conseiller du roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, et d’un parterre d’acteurs institutionnels, de spécialistes, de chercheurs et de représentants de la société civile, ont expliqué que l’intégration des dimensions de la culture, du patrimoine et des valeurs universelles dans toutes les politiques et actions menées face au dérèglement climatique «est à la fois une urgence et constitue une nécessité pour une meilleure maîtrise du changement dudit changement ».
« Notre patrimoine culturel, qui témoigne de l’histoire, de la créativité humaine, de la diversité d’expression de notre culture et de notre identité collective, est également mis en péril suite aux conséquences des changements climatiques »
Déclaration de Mogador
« La culture, socle de nos sociétés, doit être un pilier pour la lutte contre les changements climatiques. En effet, les savoir-faire traditionnels, les modes de vie en harmonie avec la nature, la transmission des valeurs de respect de l’environnement, les récits et symboles porteurs de sens, sont autant d’atouts précieux à valoriser.», lit-on dans la Déclaration.
Pertinent que « notre patrimoine culturel, qui témoigne de l’histoire, de la créativité humaine, de la diversité d’expression de notre culture et de notre identité collective, est également mis en péril suite aux conséquences des changements climatiques», les congrèsistes ont ajouté que «cet aspect ignoré dans la lutte climatique nécessite une mobilisation collective pour le préserver afin de contribuer à garantir un avenir partagé et un monde plus tolérant, résilient, équitable et durable ».
Le paradigme du changement climatique vise à mettre en œuvre des mesures ambitieuses permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre et des stratégies d’adaptation diminuant la vulnérabilité des systèmes naturels et humains, alors que l’ensemble de ces mesures doivent être consolidées. par les valeurs universelles de cohésion sociale, de confiance mutuelle et de coopération entre individus, groupes et organisations pour une meilleure résilience des communautés.
Les industries culturelles et créatives au service de la sensibilisation
Ils ont, d’autre part, rapporté que les industries culturelles et créatives peuvent mobiliser l’imaginaire collectif en faveur de la cause climatique, estimant que l’éducation, la philosophie, les religions et les arts sont des vecteurs essentiels pour sensibiliser aux enjeux. et ancrer de nouveaux comportements et modes de pensée plus respectueux de l’environnement.
Pour les participants à cette rencontre, le choix de la ville d’Essaouira n’est pas fortuit, du fait qu’à l’instar de l’ensemble des villes du monde entier, elle est menacée par les changements climatiques et leurs conséquences, y comprennent l’irrégularité des prélèvements, le réchauffement, les inondations, les submersions marines et les sécheresses.
Cependant, ont-ils fait observer, Mogador a préservé »ses propres caractéristiques écologiques, notamment la ceinture verte, les forêts d’arganiers ainsi que sa biodiversité aquatique et terrestre, qui témoignent de sa capacité de résilience ».
Connue pour ses alizés, la ville a su exploiter son potentiel éolien pour la production d’énergie renouvelable, ont-ils enchaîné, pertinent que les décideurs et la population locale accordent un intérêt particulier à la préservation du patrimoine naturel et culturel de la ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Cette prise de conscience environnementale et culturelle renforce le rôle de la Cité des Alizés en tant qu’exemple de durabilité et de coexistence harmonieuse avec la nature, souligne-t-on dans la Déclaration, qui note qu’historiquement, Essaouira est connue pour être un carrefour qui réunit différentes origines et groupes à diverses convictions culturelles, religieuses et politiques stables avec identité plurielle.
Ce modèle a pu naître et réussir grâce aux compromis et concessions de nombreux acteurs, ainsi qu’à un engagement communautaire exemplaire, permettant de surmonter les défis communs, de renforcer l’appartenance et l’identité collective, tout en préservant et respectant les patrimoines. culturels et écologiques, ont affirmé les congrèsistes.
Cette approche fait d’Essaouira un exemple unique au Royaume et ailleurs, fait savoir la Déclaration qui souligne que les valeurs, la culture et le patrimoine contribuent non seulement à favoriser un environnement de compréhension et de respect mutuels, mais renforçant également les bases de la paix, de la stabilité, de la solidarité et de la tolérance, facteurs clés, pour bâtir un avenir prospère et durable.
Pour détruire une espèce protégée, tout projet doit en effet justifier d’un intérêt public majeur et ses porteurs mettre en place des mesures pour compléter. Mais dans ce dossier, la présence du Réséda de Jacquin, pourtant constatée à différentes occasions par diverses structures, dont le Conservatoire botanique national, a été omise.
Par ailleurs, l’arrêté de protection d’une espèce implique également la préservation de son habitat. « Détruire le milieu d’une espèce végétale protégée est une infraction« , rappelle ainsi Pierrot Pantel. Une plainte en ce sens a été déposée mercredi dernier. Les associations attendant de la police environnementale qu’elle fera saisir les moteurs de chantier. « Ce projet, c’est notre petite A69 dans les Cévennes. Il va à l’inverse de ce qu’il faudrait faire« , ajoute l’ingénieur en référence à cette portion de route entre Toulouse et Castres qui fait polémique
L’enjeu est aussi agricole. « Ils ont déjà retiré 200 mètres carrés de terre. Or, ce sont des terres riches d’une très grande profondeur. Dans nos vallées cévénoles, ces terres valent de l’or« , assure également Pierrot Pantel.
Le 27 juillet dernier, le conseil d’administration de la Fondation du patrimoine, présidé depuis 2017 par Guillaume Poitrinal, nommé Marie-Christine Labourdette en tant que vice-présidente, et Alexandre Giuglaris au poste de directeur général. Ce dernier succès à Célia Verot.
Marie-Christine Labourdette est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et est une ancienne élève de l’École nationale d’administration. Elle a débuté sa carrière à la Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris avant de rejoindre le ministère de la Culture.
Après une mission en Hongrie auprès de la Commission européenne et d’EDF, elle a été successivement secrétaire générale de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis de 1998 à 2003, directrice régionale des affaires culturelles de Bourgogne, conseillère patrimoines, architecture et musées au cabinet de la ministre de la Culture et de la communication, Christine Albanel en 2007. Elle exerce ensuite les fonctions de directrice des musées de France, directrice chargée des musées à la direction générale des patrimoines pendant 10 ans de 2008 à 2018.
En 2018, elle a été nommée par le Président de la République à la présidence de la Cité de l’architecture et du patrimoine. Enfin, depuis le 8 mars 2021, elle était présidente de l’établissement public du château de Fontainebleau.
De son côté, Alexandre Giuglaris est directeur général adjoint de la Fondation du patrimoine depuis janvier 2023. Diplômé de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et du Celsa, il a rejoint en 2019 la Fondation du patrimoine en tant que responsable des affaires publiques après avoir occupé différents postes dans la sphère publique (think tank, Parlement).
« Conformément aux missions de la Fondation du patrimoine et aux orientations fixées par le conseil d’administration et son président, Alexandre Giuglaris aura à cœur de développer les ressources (collectes de dons et mécénat d’entreprise) et les outils d’intervention de la Fondation au service de la préservation et de la transmission des patrimoines bâtis et naturels, ainsi que la collecte nationale en faveur du patrimoine religieux annoncée par le Président de la République le 15 septembre 2023 », détaille la Fondation du patrimoine.
Ce mercredi 4 octobre 2023 reste en mémoire dans la tête du père Navet.
A 11 h 30, Arnaud Paquin (architecte du patrimoine), Stéphane Mouton (directeur des Etablissements Biard-Roy à Villedieu-les-Poêles), David Legouet (maire), Jérôme Martin (directeur technique), les paroissiens et les enfants du catéchisme étaient présents dans l’église de Barneville pour un grand événement : la bénédiction du coq par le père Navet.
On pouvait ressentir une grande émotion au sein de l’église. Devant l’autel prônait la vedette du jour, le coq, « ce nouveau coq qui allait protéger les Barnevillais-Carterétais à l’avenir ».
Une première pour le père Navet
« C’est la première fois que je bénis un coq », avoué le père Navet.
C’est au IXe siècle que le pape Nicolas 1er a décidé de coiffer tous les clochers d’un coq afin que celui-ci protège les habitants. Le coq est le symbole de la vie, il nous encourage à nous lever chaque matin, il sonne le réveil. Il symbolise aussi le passage des ténèbres à la lumière. C’est l’oiseau de lumière, symbole du Christ. Il est courageux et parfois agressif pour défendre ses poules.
Différents chants ont été repris par les fidèles. Puis le père Navet a béni le coq.
« L’ancien coq était radioactif »
Avant que ce dernier soit mis en place en haut du clocher, Stéphane Mouton est venu expliquer pourquoi le coq du clocher était changé.
« Comme vous le savez, l’église Saint-Germain est restauration en pleine nature. L’ancien coq avait déjà été fabriqué dans nos établissements. Le parafoudre posé sur le coq du clocher était radioactif. Il avait été installé à une époque où l’on était moins regardant sur la radioactivité. Il a été retiré. Le nouveau coq en cuivre est son frère jumeau. Il a été refait à l’identique dans nos établissements. Il a été travaillé, martelé par nos compagnons. »
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Le coq a été démantelé en mars 2023 dès le début des travaux de restauration. A noter que le corps de la croix en acier carbone est resté intact et n’a pas été touché.
Le point sur la restauration de l’église
L’architecte du patrimoine Arnaud Paquin a fait un point sur les travaux entrepris de la rénovation de l’église de Barneville. « Nous finalisons la première phase, soit la restauration du clocher et la pose du coq », at-il présenté. « La deuxième phase consistera à démonter tous les échafaudages du clocher et à les répartir autour de la nef et des bas-côtés. Nous poursuivrons les travaux et la lecture archéologique durant l’hiver. Au printemps, nous rénoverons le chœur. » Chantal Rouillon, référente de la paroisse, précise : « En raison des travaux dans l’église, à partir du 15 octobre, les mess seront célébrés à 9 h 15 chaque dimanche. »
Tous les participants sont ensuite sortis se placer au pied du clocher pour attendre ce moment si crucial et si important dans la vie d’une paroisse. Tous les regards étaient levés vers le ciel, les enfants trépignaient mais les grands aussi. D’un seul coup, un cri… : « Le voilà ! »
Stéphane Mouton a posé le coq au moment de l’angélus, les cloches ont retenu, la foule a applaudi. Quel moment d’émotion ! Une vraie joie partagée sur le parking de l’église.
De notre correspondante Chantal LECLERC
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