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Pontivy : on a découvert des trésors bien gardés…

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Anne Bo
Anne Bocquet (médiatrice du patrimoine), Laudrenn Wolffer (chargée de mission) et Georges-Yves Guillot (adjoint culture et patrimoine), présentent cette plaque de relais de Poste du XIXe siècle sur la quelle l’inscription Pontivy (Morbihan) a remplacé Napoléonville … ©PontivyJournal

Pour des raisons de sécurité évidentes, les adresses des deux réserves municipales de Pontivy (Morbihan) sont gardées secrètes. Deux réserves dans lesquelles sont conservés et bichonnés les trésors du patrimoine de la ville.

La première, d’une cinquantaine de mètres carrés, concerne les tableaux et dessins (environ 300), des œuvres d’art qui demandent des conditions de conservation très particulières. La seconde, la plus importante, se compose de neuf salles, sur deux niveaux, dans un bâtiment d’environ 300 m2.

Conservation sous conditions…

Georges-Yves Guillot, adjoint aux affaires culturelles et au patrimoine nous a ouvert les portes de cette dernière :

Nous utilisons ce bâtiment, mais seulement en partie. Le conseil municipal a voté en 2019 une enveloppe de 60 000 € pour aménager l’ensemble, rénové par nos services techniques, et mettre en œuvre de bonnes conditions de conservation des éléments de notre patrimoine…

Les différentes salles sont ainsi adaptées aux œuvres qu’elles reçoivent.

Le patrimoine, c’est tout ce que l’on souhaite transmettre, alors il faut le protéger… Nous essayons de nous approcher au maximum des normes édictées par le ministère de la Culture et son service des musées de France…

Anne Bocquet, médiatrice du patrimoine.
Les objets patrimoniaux sont protégés par une toile, comme ce Calvaire du marin à Concarneau, dévoilés après anne Bocquet et Laudrenn Wolffer.
Les objets patrimoniaux sont protégés par une toile, comme ce Calvaire du marin à Concarneau, dévoilés après anne Bocquet et Laudrenn Wolffer. ©PontivyJournal

Tous les objets sont entreposés sur palettes en cas de dégât des eaux, ou sur des étagères ; la plupart des pièces sont plongées dans le noir ; le degré d’hygrométrie est contrôlé et maintenu au niveau qui convient aux œuvres qui sont pour la plupart protégées par une toile Tyvec non abrasif, quasi indéchirable et imperméable ; les ouvertures et les cloisons ont été étudiées pour permettre la manipulation des éléments des collections en toute sécurité…

Château, manoir, hangar…

Il y a quelques années encore, les objets patrimoniaux de la Ville étaient entreposés dans plusieurs lieux et dans des conditions qui ne garantissaient pas une préservation maximale. Le château des Rohan, le magasin à fourrages (quai d’Arcole), le manoir de Kergrésil et un hangar en zone industrielle, deviennent ainsi office de réserves improvisées.

La démarche de la ville a donc commencé par une opération de récolement pour passer en revue tous les éléments du patrimoine à conserver. Il s’agissait de la première étape avant de pouvoir mettre en œuvre une politique patrimoniale qui reposait sur quatre axes.

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Le patrimoine, ça demande du temps long, et il ne faut pas improviser, explique Il faut conserver dans de bonnes conditions, remettre en place les œuvres d’art ou les objets patrimoniaux quand c’est possible et quand ils ont été traités, les rendre visibles pour le public, et les numériser…

Georges-Yves Guillot.

Pour la conservation, les conditions sont réunies pour les 450 pièces qui sont entreposées dans cette caverne d’Ali Baba, dont plus de 300 sculptures de Gaston-Auguste Schweitzer (1879-1962), mais également un coffre breton du XVIIe siècle ; les anciennes cloches de la basilique Notre-Dame de Joie ; la seule plaque en bronze épargnée par les Allemands pendant la guerre 39-45, représentant une opération de la cataracte par le docteur Ange Guépin ; une plaque de relais de Poste du XIXe, avec l’indication de Pontivy qui recouvre celle de Napoléonville (photo en haut à droite de cette page) ; le buste en plâtre qui a préfiguré la réalisation de la statue en bronze de L’Aveugle de Schweitzer que l’on retrouve en haut de la roseraie de la rue d’Iéna ; un ange orant du XVIe en granit dans la salle dédiée au lapidaire ; des horloges comtoise ; un très précieux marteau en bois, qui servait à la bénédiction des cloches, avec l’ancien blason de Pontivy ; de nombreux éléments du patrimoine religieux en bois…

Le retable
Le retable de l’église Saint-Mériadec de Stival, à Pontivy (Morbihan), entreposé dans la réserve municipale, a vocation à retrouver son édifice d’origine… ©PontivyJournal

Laboratoire et quarantaine…

Dans cette réserve municipale, une pièce fait office de quarantaine locale pour les objets qui entrent et sortent de la réserve, et de petit laboratoire, pour le dépoussiérage ou le traitement fongicide, comme pour cette ancienne plaque du parquet du château des Rohan datée du XVIIIèmee

Les objets qui suivent un traitement plus important ou une restauration, sont nommés à des professionnels.

Plusieurs éléments de mobilier religieux vont par exemple bientôt partir en traitement. À la fin de ce mois de mars, nous allons rencontrer le restaurateur pour définir la méthodologie, voir si l’on part sur un traitement liquide, par congélation, ou par anoxie…

Anne Boquet.

La table de communion et la clôture du chœur de l’église Saint-Joseph, comme le retable et la chaire de l’église Saint-Mériadec de Stival, passeront par cette étape avant de pouvoir rejoindre leur édifice d’origine…

Cabinet de curiosité et numérisation…

D’autres pièces pourraient être présentées au public en 2024 dans le cadre d’une exposition (un « cabinet de curiosités » glisse Georges-Yves Guillot), à la galerie des Bains-Douches. À l’image de celle consacrée, ce mois de janvier 2023, aux décors peints en 1965 par Alice Pasco pour le collège moderne de jeunes filles (l’actuel collège Charles Langlais).

Pour rendre visibles nos collections, leur numérisation est en cours avec Laudrenn Wolffer, chargée de mission pour les collections. Il faudra ensuite travailler à la rédaction des descriptions des différents objets, avant de mettre en ligne l’ensemble sur les sites internet de la Ville et du Département…

Georges-Yves Guillot.

Outre l’intérêt pour le grand public, cette présentation numérique donne de la visibilité pour faciliter les échanges, comme c’est par exemple le cas régulièrement avec le Musée du Faouët…

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Fin des fouilles sur le site de l’église de Maxula-Radès

Fin-des-fouilles-sur-le-site-de-leglise-de-Maxula-Rades

Les fouilles sur le site de l’église de Maxula-Radès ont pris fin, a informé, lundi la TAP, auprès du chercheur Nizar Ben Slimane, représentant de l’Institut national du patrimoine (INP) à Ben Arous.

église Maxula radès

Dans une déclaration au correspondant de TAP à Ben Arous, Ben Slimane a annoncé que « les fouilles se sont achevées après la réalisation des travaux d’excavation, de soutenance, de restauration sur le site de l’église ».

« Un rapport a été envoyé aux parties concernées, at-il encore dit, faisant savoir qu’une réunion avec les chargés du projet devra avoir lieu, dans les prochains jours ». Les divers partenaires doivent fixer « les étapes à venir et les éventuelles transformations à entreprendre, en vue de préserver les monuments découverts ».

L’église Maxula-Radès, située dans la région de Radès du gouvernorat de Ben Arous, sera transformée en un complexe culturel. Cette église catholique, construite en 1911, a été ultérieurement remise à l’État tunisien en 1964.

Entamés en septembre 2022, les travaux de construction d’un complexe culturel dans le bâtiment de l’église ont été suspendus pour permettre aux équipes de l’INP d’intervenir.

L’équipe de recherche de l’INP, sous la supervision scientifique de Nizar Ben Slimane, s’est introduite depuis décembre dernier, dans une fouille de sauvetage suite à la découverte archéologique de plusieurs citernes romaines susceptibles d’avoir fait partie des monuments de la ville romaine de Maxula.

Le représentant de l’INP avait annoncé, fin janvier dernier, la découverte de citernes datant des époques punique et carthaginoise sur le site de l’église de Radès. Les fouilles ont récemment permis la découverte de citernes datant des époques punique et carthaginoise.

Le chercheur de l’INP avait révélé que ces découvertes s’ajoutent aux données précédentes de l’époque romaine. Il a souligné qu’il s’agit de la première découverte à Radès de monuments datant de l’époque carthaginoise après celle révélée il y a un siècle.

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Fin des fouilles sur le site de l’église de Maxula-Radès

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Les fouilles sur le site de l’église de Maxula-Radès ont pris fin, a informé, lundi la TAP, auprès du chercheur Nizar Ben Slimane, représentant de l’Institut national du patrimoine (INP) à Ben Arous.

église Maxula radès

Dans une déclaration au correspondant de TAP à Ben Arous, Ben Slimane a annoncé que « les fouilles se sont achevées après la réalisation des travaux d’excavation, de soutenance, de restauration sur le site de l’église ».

« Un rapport a été envoyé aux parties concernées, at-il encore dit, faisant savoir qu’une réunion avec les chargés du projet devra avoir lieu, dans les prochains jours ». Les divers partenaires doivent fixer « les étapes à venir et les éventuelles transformations à entreprendre, en vue de préserver les monuments découverts ».

L’église Maxula-Radès, située dans la région de Radès du gouvernorat de Ben Arous, sera transformée en un complexe culturel. Cette église catholique, construite en 1911, a été ultérieurement remise à l’État tunisien en 1964.

Entamés en septembre 2022, les travaux de construction d’un complexe culturel dans le bâtiment de l’église ont été suspendus pour permettre aux équipes de l’INP d’intervenir.

L’équipe de recherche de l’INP, sous la supervision scientifique de Nizar Ben Slimane, s’est introduite depuis décembre dernier, dans une fouille de sauvetage suite à la découverte archéologique de plusieurs citernes romaines susceptibles d’avoir fait partie des monuments de la ville romaine de Maxula.

Le représentant de l’INP avait annoncé, fin janvier dernier, la découverte de citernes datant des époques punique et carthaginoise sur le site de l’église de Radès. Les fouilles ont récemment permis la découverte de citernes datant des époques punique et carthaginoise.

Le chercheur de l’INP avait révélé que ces découvertes s’ajoutent aux données précédentes de l’époque romaine. Il a souligné qu’il s’agit de la première découverte à Radès de monuments datant de l’époque carthaginoise après celle révélée il y a un siècle.

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À La Saussaye, les stalles de l’église restaurées grâce aux bénévoles

A-La-Saussaye-les-stalles-de-leglise-restaurees-grace-aux

Philippe Bénard peut être fier du résultat de la restauration de stalles.
Philippe Bénard peut être fier du résultat de la restauration des étals qu’il a dirigé. ©Le Courrier de l’Eure

La petite église Saint Martin, à La Saussaye (Eure) date du XIe siècle et a retrouvé sa beauté d’antan. L’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Saulcéen (ASPS) a voulu restaurer, avec l’aide de bénévoles, les stalles et les podiums de l’intérieur de l’église, témoins de l’histoire du village. Ce mobilier était réservé aux moines pour leur permettre de se reposer pendant les offices.

Les bénévoles se mobilisent

La restauration a demandé une trentaine d’heures de travail réparties sur deux mois à raison de sept séances de 4 heures. Le menuisier retraité et habitant de La Saussaye Philippe Bénard a dirigé l’opération et a trouvé de l’aide auprès des bénévoles qui ont suivi ses conseils. « J’ai enseigné en menuiserie-ébénisterie au collège du Mont Vallot d’Elbeuf pendant plusieurs dizaines d’années et j’ai ainsi acquis un savoir-faire particulier pour la restauration du mobilier », explique Philippe.

Un long travail

L’opération s’est déroulée en plusieurs temps. Tout d’abord, le rapatriement des stalles et des pupitres dans l’église. Ce mobilier était stocké depuis plusieurs années dans un bâtiment municipal. Les meubles sont restés six mois dans l’église avant les travaux pour qu’ils retrouvent leur degré d’hygrométrie. Ensuite est venu le traitement du bois et la restauration des parties endommagées ainsi que l’embellissement de certaines pièces.

Il fallait toute l'expérience de Philippe Bénard et le soin des bénévoles de l'ASPS pour restaurer le mobilier que le temps n'a pas épargné.
Cinq bénévoles ont aidé Philippe dans la restauration. ©ASPS

« Pièces uniques d’une époque révolue »

Joyau du patrimoine de la Saussaye, ces stalles à dossier élevé sont en noyer. « L’association a voulu remettre en état ce mobilier utilisé par le temps car il constitue des pièces uniques d’une époque révolue. Les stalles préférées de magnifiques sculptures, avec des ornements d’une belle richesse qui se cachent dans ces meubles d’époque », explique le menuisier. Il a supposé les pièces de bois friables, reprendre les volumes abimés et même parfois remplacer à l’identique certaines parties fragilisées par le temps. Pour finir, les bénévoles ont procédé au nettoyage des statues et des autels fraîchement restaurés.

Des bancs complètent le mobilier

L’ASPS vient d’acquérir des bancs d’église provenant d’une paroisse près de Rennes. Le coût d’achat de cette dizaine de bancs est de 2 000 €. La vente de livrets sur le passé de la Saussaye a permis une contribution de 500 € pour cette acquisition. « Ces jolis bancs complètent l’ameublement de l’église. En mars ou avril prochain, nous ferons appel à des bénévoles pour nourrir le bois avec un produit de rénovation et de protection sur l’ensemble de ces meubles », explique Joël Quatrehomme.

Pour la clôture des opérations de restauration, une journée porte ouverte dans l’église Saint Martin aura lieu dimanche 14 mai 2023. Une visite guidée sera organisée sur le patrimoine historique du village via un circuit entre l’église et la collégiale Saint Louis.

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VIDÉO. Secrets d’ici. Dans l’Aude, les vertiges du château de Quéribus, dernier bastion des Cathares à 700 m d’altitude

VIDEO-Secrets-dici-Dans-lAude-les-vertiges-du-chateau-de

l’essentiel
Pour notre série vidéo « Secrets d’ici », survole le château de Quéribus, dernier bastion des religieux cathares au XIIIe siècle. Perché sur un promontoire rocheux, à la frontière de l’Aude et des Pyrénées-Orientales, c’est l’un des meilleurs exemples d’architecture défensive du Pays cathare.

« Quand on s’approche de Quéribus, on a l’impression d’avoir un château dans le ciel. » Elisabeth Limorte est guide-conférencière de ce lieu emblématique du Pays cathare, perché sur un piton rocheux aux confins de l’Aude et des Pyrénées Orientales. En cet après-midi d’hiver ensoleillé, elle contemple le paysage de garrigues et de vignes, à 728 m d’altitude. La vue est spectaculaire, à pic, sur la plaine du Roussillon, les Corbières et les Pyrénées.

La première trace écrite de Quéribus date du XIe siècle (1020). Composé de trois enceintes successives dominées par un donjon, la citadelle était imprenable. « Son rôle a toujours été la surveillance », poursuit la guide. Depuis sa construction, il a appartenu au « Sud », successivement au comté catalan de Besalú, au comté de Barcelone, puis au Roi d’Aragon. Ses vieilles pierres voilaient sur le Grau de Maury, un col stratégique.

Les trois archères (au bas de la photo) sont l'une des rares parties du château original de Quéribus et datent de près de 1000 ans.

Les trois archères (au bas de la photo) sont l’une des rares parties du château original de Quéribus et datent de près de 1000 ans.
Photo DDM, CG

10 ans de résistance des Cathares

Jusqu’au début de la Croisade contre les Cathares en 1209… qui modifie l’équilibre stratégique. Pour rappel, « les Cathares étaient des religieux, des sortes de moines, qui menaient une vie ascétique (chasteté, végétarianisme, non-violence), au milieu de leurs fidèles », rappelle Elisabeth Limorte. Mais jugés hérétiques et persécutés par l’Inquisition et la Croisade, « Ils ont été obligés de se mettre à l’abri dans les châteaux de la région. »

Après la chute du château de Montségur, les derniers Cathares ont trouvé refuge ici à Quéribus. « Pendentif 10 ans, ce fut le seul point de résistance. » Le château tombera finalement aux mains des Croisés au pintemps1255, mais étonnamment pas à l’issue du siège d’une quinzaine de jours. Le seigneur occitan Chabert de Barbaira, qui a tenu la dernière défense du château, serait tombé dans un piège tendu par son ancien compagnon d’armes Olivier de Termes à Carcassonne.

De Barbaira fait prisonnier est livré à la cour royale. « À Quéribus, ils savaient qu’il n’y avait rien à attendre de personne et que la seule solution était de se rendre », conclu Elisabeth Limorte. Que sont alors devenus les Cathares ? Mystère. « Soit ils n’étaient déjà plus dans le château, soit ils ont été évacués via des cordes sur la falaise. »

Le château de Quéribus vu du ciel.

Le château de Quéribus vu du ciel.
Photo DDM, CG

60 000 touristes par an

Le château sera ensuite intégré au dispositif de défense de la frontière du royaume de France, piloté depuis Carcassonne pour surveiller le Sud. Délaissé au XVIIIe siècle, puis abandonné à la Révolution, le château se délabre. Jusqu’à son classement comme Monument historique en 1907. Un vaste programme de restauration s’échelonnant des années 1950 à 2002 lui a redonné son panache d’antan.

Aujourd’hui, une visite du château vous plonge dans quatre siècles de systèmes défensifs : archères, meurtrières, assommoirs, casemates… Parmi les autres trésors immanquables du lieu, visités par 60 000 curieux chaque année : la salle des Piliers, superbe ensemble gothique et ses quatre voûtes aux croisées d’ogives.

Château de Quéribus, à Cucugnan (Aude), ouvert toute l’année. Février : 10h-17h. Mars à octobre : 9h30-18h30 ; mai à septembre 9h30-19h. Juillet et août : 9h-20h. Tarifs : 7,5€ pour un adulte, 4,5€ pour un enfant, tarif réduit à 6,5€.

Où en est le classement au patrimoine mondial de l’Unesco ?

La cité de Carcassonne est déjà classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997. Mais un autre projet plus large, comprenant la « cité de Carcassonne et ses châteaux sentinelles de montagne » (Aguilar, Lastours, Montségur, Puilaurens, Peyrepertuse, Quéribus et Termes) est en cours.

Ces biens ont été inscrits en 2017 sur la « liste indicative des biens français candidats au patrimoine mondial de l’Unesco ». Une première étape essentielle. Selon les porteurs du projet, ils constituent un « ensemble homogène unique » de sept châteaux commandés par la place forte de Carcassone, formant un « système de défense quasi imprenable ». La balle est maintenant dans le camp de l’Unesco.

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Patrimoine religieux : l’insoluble équation des églises à l’abandon

C’est un appel au secours. Dans Le Journal du dimanche131 élus de la droite et du centre se sont fait ce week-end les porte-voix des églises rurales. « Monsieur le Président, il est temps d’agir pour préserver notre héritage plurimillénaire et lui assurer un avenir »ont-ils demandé, déplorant le faible soutien financier de l’État.

À chaque fois qu’une église s’efface, c’est un fragment d’âme de la France qui s’évanouit

« Malgré leur dévouement, les maires et les associations sont condamnés à être les spectateurs de cet abandon. Ils ont la volonté, mais que peuvent-ils sans moyens ? »se sont-ils inquiétés.

Coup de pied dans la fourmilière

Une tribune en écho aux récents propos de Roselyne Bachelot. Le 5 janvier dernier, sur le plateau de C à Vousl’ancien ministre de la Culture avait provoqué la polémique. « L’Etat, ou les collectivités publiques, il va falloir qu’ils se recentrent sur un patrimoine notoire » estimait-elle, supposait entendre qu’il faudrait sans doute, à l’avenir, se résoudre à raser des églises.

« Est-ce qu’il fallait prendre l’exemple des églises et notamment des églises de campagne, je n’en suis pas persuadé », juge Franck Ferrand, écrivain féru d’histoire et de patrimoine. Roselyne Bachelot ne s’est certes pas révélé « très habilement » selon lui, mais il salue un « coup de pied dans la fourmilière » bienvenu.

Problèmes confessionnels et financiers

S’il y a lieu « un énorme problème budgétaire », Franck Ferrand ne pointe pas les mêmes failles que les parlementaires. Ces derniers regrettaient « la prolifération des normes et des dépenses obligatoires »lui dénonce d’abord un mal plus profond : un appauvrissement du pays qui nuit aux caisses de l’État, et donc au budget des communes, propriétaires depuis 1905 de la quasi-totalité des églises. « Nous ne travaillons plus, nous ne créons plus, nous n’innovons plus, donc nous n’avons plus la même richesse »se désole-t-il. « Regardez le niveau du budget actuel de la Direction des patrimoines au ministère de la Culture, ça fait froid dans le dos ».

Il faut reconnaître qu’on ne peut pas toujours tout sauver et tout protéger

Au-delà de l’équation financière, l’écrivain souligne les difficultés de l’Église en France. « La question du maillage est un problème très crucial pour l’Eglise catholique depuis bien longtemps », note-t-il. La chute de la pratique qu’il engendre condamné à l’abandon nombre d’églises rurales. « Dans certaines églises que je connais, dans mon Poitou natal, on ne donne la messe qu’une fois par mois »prend-t-il en exemple.

« Il faut reconnaître qu’on ne peut pas toujours tout sauver et tout protéger »lâche à contrecœur l’auteur d’Ils ont sauvé Versailles. « Il faut, c’est vrai, faire des choix. Ca, c’est certain »dit-il, rejoignant sur le fond l’ex-locataire de la rue de Valois.

« L’Eglise ne fait pas toujours son travail »

Toujours au sujet des édifices religieux, le conteur se montre sévère à l’égard de l’Eglise. « Je tiens à dire que l’Eglise ne fait pas toujours son travail »charge-t-il. « Pour avoir assisté à plusieurs reprises à des réunions pour sauver des églises, j’ai eu la mauvaise surprise de constater que l’Église catholique, dans ces réunions, est celle qui s’intéresse au moins au sujet »blâme Franck Ferrand. « C’est important de le dire ».

« Vous avez des architectes des bâtiments de France, des élus, des associations »explique-t-il. « Tous ces gens-là sont motivés, parlent et le seul qui ne parle pas, généralement, c’est le représentant du diocèse, qui n’a pas l’air d’être passionné par le sujet ».

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Après un an de guerre, l’Ukraine tente toujours de préserver son patrimoine des combats

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Dans toutes les guerres, la stratégie de l’occupant est toujours de cibler les lieux d’art pour détruire l’identité culturelle du pays, encore plus en Ukraine qui se démène depuis le début de la guerre pour faire réémerger son identité propre. L’Unesco, l’agence des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, est à la manœuvre pour apporter aide et assistance, répertorier et protéger ce qui peut l’être.

Au moins 239 sites culturels ont été détruits ou endommagés en Ukraine. Un décompte vérifié par l’imagerie satellite. « Ce sont des bibliothèques, des musées, des théâtres, mais aussi des bâtiments qui ont une valeur culturelle ou historique, ainsi que des sites religieux », énumère Krista Pikkat, directrice de la culture et des situations d’urgence à l’Unesco.

Protéger, inventaire, documentaliste…

Depuis le début de l’invasion russe, les bombardements, vols, pillages, destructions et trafics illicites se multiplient. Il faut protéger, mais avant tout inventorier, documenter tout ce qui existe, un état des lieux primordial pour la reconstruction et les restitutions futures. Caisses, bâches, scanner, photocopieur et surtout générateurs électriques sont indispensables pour la sécurité des lieux et la conservation.

Chiara Dezzi Bardeschi dirige le bureau de l’Unesco à Kiev. Habituée des zones de guerre, elle insiste sur l’importance des lieux de culture pour les communautés qui retrouvent un sentiment de normalité malgré la guerre : « Le musée Khanenko par exemple est un musée qui a beaucoup souffert. Il est vidé de sa collection d’objets, mais il continue à organiser des visites du bâtiment, il y a une grande demande du public. J’ai vu beaucoup de jeunes, j’ai vu beaucoup de familles ».

Il n’y a plus rien à Kherson

Dans les territoires occupés, la loi martiale russe a légalisé l’évacuation des biens culturels ukrainiens. À Kherson, les troupes russes ont emporté la quasi-totalité des collections retraçant l’histoire de la ville.

►À lire aussi : Guerre en Ukraine : l’offensive culturelle

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Quesnoy-sur-Deûle : quand les travaux de l’église seront-ils terminés ?

La fin de la quatrième phase des travaux de rénovation de l’église (clocher, statues et vitraux) qui avait commencé en février 2022, était prévue pour le début de l’année 2023 (11 janvier). Mais certains aléas en ont décidé autrement. La restauration devrait se terminer à la fin du mois d’avril.

Sur la période du 1er janvier 2022 au 11 janvier 2023, vingt-huit jours d’intempéries météo ont été cumulés. Les réalités du chantier, notamment le démontage des parties hautes de l’échafaudage qui devait être signalé à cause de procédures complexes de coupure des antennes téléphoniques, ont encore ralenti l’avancée des travaux.

Une prolongation de délais a donc été établie ; elle est fixée à soixante et onze jours ouvrés, ce qui rapporte la fin de chantier au 21 avril 2023. Le planning prévisionnel s’établit ainsi : février 2023, couverture latérale gauche (côté place) et travail dans le chœur de l’église ; mars 2023, couverture latérale droite ; avril 2023, démontage des échafaudages restants ainsi que de la base de vie, et travaux sur square ; opérations de réception pour fin avril.

En parallèle, le reste des travaux de restauration (Entreprise Chevalier Nord) et de pose des vitraux (Entreprise Brouard), se déroulera pendant les travaux de couverture avec une fin de chantier prévue aussi pour le 21 avril. Petit bonus pointé du doigt par la maire : « Les pendules sont de nouveau à l’heure… et c’est important ! ».

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« Les entreprises vont avoir besoin de jeunes professionnels formés en design immersif dans les années qui arrivent »

Pourquoi êtes-vous spécialisé dans ce domaine ?

Je suis arrivé là par l’architecture. Revenons quelques années en arrière, je voulais faire mes études à Olivier de Serres mais je rate une première fois leur concours. Je tombe alors dans l’architecture en intégrant l’école de Rennes où je ferai finalement tout mon parcours et je passe mon diplôme d’architecte DPLG en 1996. C’est le début de la 3D, je trouve alors que c’est un outil formidable pour permettre à l’architecte de visualiser les projets qui sont dans sa tête mais aussi un incroyable outil de communication. Il ne faut jamais oublier qu’on construit pour l’autre et, la 3D, c’est aussi donner à comprendre aux personnes ce qu’on va faire. Je me suis dit au début des années 2000 que ce serait génial si on pouvait voir sur site le bâtiment comme s’il était là (il faut se remettre en tête qu’à l’époque le GPS n’est pas encore actif par exemple ). Mon objectif était vraiment d’aider chacun à partager et visualiser la réalité de ses projets. On a alors creusé ce sillon pour donner une expérience immédiate aux citoyens.

Cela fait de nombreuses années maintenant que vous êtes établie sur ce marché. Votre entreprise fait même figure de précurseuse. Quel est votre constat sur le terrain auprès des entreprises ?

Je pense que le design immersif XR est une tendance lourde actuelle et à venir. Je vous donne un cas d’usage concret. On travaille beaucoup avec des entreprises industrielles sur des projets de réalité virtuelle autour de la formation. Cela a un triple intérêt pour elles : la sécurité car les apprenants se forment en sécurité dans la réalité virtuelle avec un casque sur la tête, la rentabilité car l’entreprise n’a pas besoin d’arrêter les lignes de production pour faire la formation et enfin, la traçabilité de l’apprenant sur sa formation. Beaucoup d’avantages donc et pourtant, sur le terrain, le constat est sans appel : si les entreprises sont de plus en plus demandeuses de design immersif XR, les interlocuteurs que nous y rencontrons, en revanche, ont rarement pratiqué ces dispositifs et en ont une connaissance plutôt théorique… généralement, nous sommes en contact avec la personne qui s’occupe du marketing et des médias ou des RH, et dans les deux cas, c’est souvent compliqué car il y a de l’interrogation, de la défiance voire même du stress, et donc des difficultés dans la prise de décision et l’accompagnement du projet.

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L’Hermenault. Les enfants découvrent les bâtisseurs d’église

Les scolaires étaient invités pour la visite du chantier de rénovation de l’église, jeudi 2 février 2023, à L’Hermenault (Vendée). Les tailleurs de pierres, maçons, charpentiers, couvreur zingueur, m …