Deux visites guidées avaient lieu ce samedi dans le cadre des journées du patrimoine, sur un circuit qu’on peut retrouver toute l’année grâce à six bornes diffusées sur le parcours.
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Pourquoi le circuit de Lattre ? en fait, « lattre » désigne en ancien français à la fois le parvis de l’église et le cimetière. Car jusqu’en 1875-76, les abords de l’église de Wavrin étaient occupés par le cimetière. Ce n’est qu’ensuite que ce dernier a été transféré sur le terrain actuel. Samedi après-midi, une vingtaine de personnes étaient donc sur ce qui est devenu la place Pasteur, à écouter l’historien local Didier Delaval.
Ce dernier avait ramené un porte-documents de près de 600 photos et cartes postales montrant Wavrin à différentes époques. L’église reconstruite entre 1811 et 1813 ? Sa façade avait une belle allure, avec son style antique. Dynamitée par les Allemands à leur départ en 1918, elle n’a pas disparu de la place puisque les colonnes, en plusieurs morceaux, sont alignées près du porche.
Après un détour près de l’école Immaculée-Conception, le petit groupe se retrouve dans la cour du cabinet médical du 104, rue Pinteaux. Une partie des bâtiments abritait l’école Jeanne-d’Arc : « Je me souviens du dortoir des élèves de maternelle, avec ses lits bleus », sourit un des participants. Nouvelle image en noir et blanc de Didier Delaval : l’église provisoire de Wavrin se trouve là. C’est une Américaine, Mme Bennett, qui l’a fait construire : « L’avion de son fils a été abattu entre Marquillies et Hantay. Quand elle est venue, en 1919, Wavrin ressemblait à ce qu’est l’Ukraine aujourd’hui. Elle a voulu faire un geste pour les habitants, qui avait soigné son fils. »
Retour à la place de l’église, pour le monument aux morts, qui date de 1923. Quand, en 1940, les Allemands arrivent dans la ville, ils tombent sur ce soldat qui écrase l’aigle impérial d’un pied méprisant. Ils brisent la statue en deux. Mais des Wavrinois cachent ces morceaux dans l’école et, après la guerre, remplaçant la statue sur son socle. Sauf que la tête, en bronze, est volée à la fin des années quatre-vingts, pour en récupérer le métal. La tête qui surplombe aujourd’hui la place est celle… d’un Wavrinois, Roland Bouquillon, qui avait proposé un moulage de ses traits.
Le circuit propose aussi des traces dans le Wavrin médiéval, dont il subsiste encore de petites rues étroites. La résidence de la Tannerie, près de l’église, renvoie à une entreprise qui a employé jusqu’à 150 personnes… et fait régner une odeur pestilentielle dans le quartier. Mais on vivait bien à Wavrin : les nombreuses maisons décorées de demi-lunes étaient des cafés, aux noms divers et variés. Il ne reste rien de celui de la rue Faidherbe intitulé À la réunion des marchands de vache.
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